Automobile : les nouvelles plaques arrivent

[Chelmi]

À partir de mercredi, un numéro à vie sera attribué aux véhicules neufs. Le dispositif entrera en vigueur le 15 juin pour les voitures d'occasion.

Quelques immatriculations valent cher. Avec le décalage horaire, le premier AA-001-AA devrait être attribué à un automobiliste de la Réunion. Il rejoindra au petit musée des amateurs de plaques le 1-AAA-75 de Pierre Messmer, premier ministre de Pompidou, le 949-WI, qui illustre le raid Citroën et la Croisière jaune en 1921, ou le 938-AVW-78 du car de l'équipe de France de foot lors du Mondial de 1998.

À partir du 15 avril pour les véhicules neufs et du 15 juin pour les véhicules d'occasion, de nouveaux numéros d'immatriculation vont donc être attribués. Désormais, pour faire immatriculer sa voiture, l'automobiliste n'aura plus besoin d'aller à la préfecture, le concessionnaire ou le garagiste prenant la relève des opérations.

Dès l'acquittement de la taxe régionale par l'acheteur, le vendeur se connectera au système d'immatriculation des véhicules et délivrera un numéro minéralogique attribué à vie au véhicule. Le vendeur installera dans la foulée les plaques et remettra au client un certificat provisoire d'immatriculation. Dans un délai d'une semaine, la carte grise définitive parviendra par courrier au domicile de l'automobiliste.

Un dispositif plus sûr

Ce numéro minéralogique à vie rattaché au véhicule devrait rendre plus difficile le trafic de véhicules volés, dont le nombre a dépassé les 130 000 en 2008. La nouvelle carte grise sera, quant à elle, beaucoup mieux sécurisée, compliquant la tâche des faussaires. Désormais, ce document, dû-ment rempli, est donc directement adressé au domicile du particulier. Une organisation qui met fin aux documents vierges stockés dans les préfectures et parfois volés, alimentant des réseaux de revente lucratifs.Des garages agréés. À terme, les préfectures ne seront donc plus au centre du dispositif.

Au ministère de l'Intérieur, on estime à 600 le nombre d'employés qui seront affectés à d'autres tâches. Sur les 15 000 garages et concessionnaires existants, 13 400 ont à ce jour été agréés. «Il s'agit d'un moyen de contrôle normal pour s'assurer du professionnalisme des uns et des autres. Quelques agréments ont été refusés par le Trésor payeur général», explique Raphaël Bartolt, directeur de l'Agence nationale des titres sécurisés. Le conducteur qui change de département n'aura donc plus à modifier sa plaque. Une dépense en moins. Mais il aura toujours l'obligation de signaler sa nouvelle adresse, une formalité qui sera gratuite à trois reprises. Un geste de l'État pour inciter le conducteur à respecter cette obligation passible d'une amende en cas de non-respect.

280 millions de combinaisons

Il s'agit du quatrième système national d'immatriculation des véhicules, après ceux mis en place respectivement en 1901, 1928 et 1950.

Prévu pour une durée de vie de 70 ans, ce fichier prévoit 280 millions de combinaisons. Mais celui de 1950 restera en vigueur pour continuer de gérer les immatriculations antérieures au 15 avril car il n'y a aucune obligation de changer ses anciennes plaques. Et tant pis si ce fichier de 1950 n'est plus fiable : pour 40 millions de véhicules circulant on y recense 150 millions de dossiers. «On en est arrivé là car, par exemple, des gens qui détruisaient leurs véhicules ne l'ont pas déclaré», explique-t-on Place Beauvau. Avec le nouveau système, on repart donc à zéro. Mais le nouveau fichier s'expose aux mêmes dérives si les conducteurs ne font pas les déclarations nécessaires.

Un décor au choix

Sur la partie gauche, apparaît obligatoirement le logo européen et la lettre «F». À droite, l'automobiliste devra faire figurer le numéro du département de son choix, sans lien désormais avec son adresse, surmonté du logo de la région correspondante. La question est dans toutes les têtes : quels vont être les départements les plus demandés ? Selon les professionnels, beaucoup vont choisir celui de leur résidence, sauf en Ile-de-France. «Les gens qui y vivent proviennent de tous les horizons et pourraient choisir un département où ils sont nés», explique l'un d'eux.

Source : le Figaro

[P4]

Va y en avoir des plaques 69 et 51 !

[Chelmi]

Va y en avoir des plaques 69 et 51 !

Mouarf ! J'y avais pas pensé !